Suite à des problèmes d’amiante, le bâtiment emblématique du Kirchberg, Jean Monnet, est en train d’être démoli par les équipes de Polygone. Nous avons rencontré Christophe Losappio et Eddy Delcourt, chefs d’équipe, ainsi que Robert Pizzolato, chef de projet afin d’en savoir plus sur ce chantier d’envergure.
Quel est le rôle des équipes de Polygone sur ce chantier du bâtiment Jean Monnet ?
Il s’agit d’un chantier de longue haleine, qui a démarré le 1er août dernier et qui devrait se poursuivre jusque fin juillet de cette année. Nos missions consistent à démanteler le bâtiment, à déconstruire l’ensemble des installations techniques pour récupérer les matériaux qui peuvent être revalorisés avant qu’il ne soit entièrement démoli. Nous travaillons en parallèle avec d’autres entreprises de démolition chargées d’autres tâches telles que le désamiantage.
Dans un premier temps, nous avons effectué un pré-curage avant que la société spécialisée vienne désamianter le bâtiment. Nous sommes également chargés d’enlever tous les éléments techniques.
Nous ne sommes pas ici dans une démolition pure et dure. Il s’agit plutôt d’une déconstruction. Les différents déchets sont collectés, répertoriés et triés sur site afin de pouvoir être recyclés et réutilisés ensuite.
Quelles sont les difficultés d’un tel chantier ?
Le chantier intègre de nombreuses contraintes techniques, qui nécessitent de mobiliser de nombreuses ressources et compétences. Il faut travailler en hauteur sur des nacelles ou des échafaudages, manipuler des charges lourdes, parfois sous tension, effectuer des découpes au chalumeau ou à la disqueuse, conduire des manitous ou autres engins.
Avez-vous des appréhensions particulières ?
Étant donné que plusieurs entreprises sont amenées à travailler sur ce projet, la maîtrise du planning constitue un enjeu de taille. Le personnel et les délais doivent être parfaitement gérés, en veillant à la rentabilité du chantier, ce qui n’est pas une tâche facile.
Et puis, bien sûr, il faut plus que jamais veiller à la sécurité de chacun. Nous travaillons à plusieurs (15 à 20 personnes en moyenne), avec de nombreux risques à prendre en considération.
Nous évacuons par exemple des chaudières et neutralisons des citernes, manipulons des câbles électriques, etc. Il faut donc garantir la sécurité de chaque homme présent sur le chantier.
Un premier incident, qui n’a heureusement pas eu de conséquence fâcheuse, nous invite à redoubler d’efforts pour que cela ne se reproduise plus.
Pour vous, il s’agit d’un projet intéressant ?
Oui. C’est aussi un chantier particulièrement valorisant dans la mesure où il touche plusieurs branches. Il est rare que nous travaillions sur ce type de projet de démantèlement technique. Cela constitue une très belle expérience et un grand défi pour nos équipes.
Chiffres clés du chantier
120.000 mètres carrés
12 mois de travaux pour Polygone
15 à 20 collaborateurs de Polygone sur site chaque jour