Tous les départements de Polygone sont impliqués dans la construction du bâtiment Jean Monnet II au Kirchberg. Ce chantier colossal, l’un des plus grands qu’ait jamais connu le Luxembourg, met en lumière les multiples compétences de l’entreprise.
La construction du Jean Monnet II est l’un des plus grands chantiers jamais entrepris au Luxembourg. Il comprend un bâtiment central de sept étages et une tour de 23 étages pouvant accueillir plus de 3.600 agents de la Commission européenne, pour un budget total de 526,3 millions d’euros. « Chose exceptionnelle pour nous, toutes les familles de services de Polygone participent à ce chantier colossal », souligne Eric Dziechciarek, directeur commercial de Polygone et responsable de la coordination de ce projet. « Nous étions déjà présents lors de la phase de démantèlement du Jean Monnet I avec le département bâtiments modulaires pour la mise à disposition de modules, avec le département prestation de services pour la déconstruction de l’ouvrage et le département logistique pour l’évacuation des déchets. Maintenant que le chantier de construction du Jean Monnet II a démarré, nous sommes plus impliqués que jamais. »
Une petite ville dans la ville
Le chantier va durer 5 ans. « Il comprend plusieurs phases. Lorsque les travaux de terrassement ont commencé, nous avons d’abord installé une base vie provisoire sur la route, au ras du trou », explique Florian Dorninger, chef d’équipe du département bâtiments modulaires. « Nous avons ensuite tout démonté pour installer la base vie définitive. 200 modules sont déjà posés pour accueillir les bureaux, les ateliers, les vestiaires et les réfectoires à destination des entreprises présentes sur le site. On a construit un véritable petit village qui accueillera jusqu’à 1.000 personnes. »
De nouveaux modules vont venir s’ajouter au fur et à mesure. Au pic de l’activité, 380 modules Polygone seront déposés sur le site. « Nous avons adapté les conteneurs au besoin du terrain, en fonction des demandes du client », poursuit Florian. « Sur la base d’une telle ampleur, il faut aussi assurer en permanence le service après-vente, que ce soit par exemple pour remplacer un néon défectueux ou réparer une fuite d’eau. »
Cinq centres de tri
Une telle activité humaine entraîne la production de nombreux déchets. C’est le département logistique de Polygone qui assure leur prise en charge et leur traitement. « On a estimé que 3.000 tonnes de déchets seront générées sur toute la durée du chantier », partage Eric Dziechciarek. Du bois, des métaux, du plastique, etc., qu’il faut collecter et évacuer.
« Pour relever ce challenge, nous travaillons avec un centre de tri principal et plusieurs centres de tri secondaires, répartis sur le chantier », dévoile Patrick Copus, chef de projet du département logistique.
« Au niveau de ces centres de tri secondaires l’objectif est de collecter un maximum de matière sur un minimum de place, avec la contrainte d’être régulièrement déplacés selon l’évolution du chantier. Notre objectif était donc de fournir un contenant qui pouvait collecter un large panel de déchets tout en étant facilement déplaçable. Nous avons élaboré le concept de Polybox. Il s’agit d’un conteneur maritime aménagé afin de pouvoir collecter plusieurs fractions différentes (18 dans le cas présent). Cela nous permet de récolter de nombreuses sortes de déchets sur une surface réduite. »
Au plus fort du chantier, quatre centres de tri secondaires seront en activité. Un aiguilleur sera mis à disposition pour gérer le site principal et l’équipe Polygone assurera le bon fonctionnement du dispositif. « Soumis à la certification BREEAM, ce chantier demande un suivi très précis de tous les mouvements afin d’assurer la traçabilité des déchets. Dès qu’un mois se termine, notre service facturation a 4 jours pour établir un état d’avancement ainsi qu’un monitoring de transports et déchets reprenant plusieurs données liées aux mouvements des camions (quantité, distance, consommation, émission CO2, etc.), et ce afin d’évaluer notre performance environnementale », confie Eric Dziechciarek.
Un chantier totalement sécurisé
Autre point important, c’est l’équipe clôtures et portails qui a veillé à la sécurisation de ce chantier gigantesque. « Nous avons posé 500 mètres de palissades en bois, 300 mètres de garde-corps, 90 mètres de clôtures métalliques et 3 portails que nous avons dû modifier en raison du Covid-19. Durant la phase de terrassement, à l’aide de harnais et de tirants, nous avons posé des panneaux pour sécuriser davantage le trou… », détaille Mathieu Bockeler, chef d’équipe du service clôtures et portails.
Très présentes sur le chantier, les équipes de Polygone se distinguent par leur réactivité et leur capacité à s’adapter au terrain. « Toute notre action permet d’obtenir un chantier propre et balisé. Les ouvriers peuvent travailler en sécurité », ajoute Eric Dziechciarek.
«Le département prestation de services sera sollicité dans le cadre de la sécurisation du bâtiment. Nous devrons encore installer à l’avenir 11.000 m2 de filets brise-vent sur le bâtiment, 1.500 m2 de bâches de cantonnement pour protéger davantage les locaux techniques, 60 portes métalliques provisoires…», souligne Eric Dziechciarek.
Pour finir, l’équipe parcs et jardins assurera l’entretien hivernal du chantier afin de garantir l’accès au bâtiment et la circulation à l’intérieur du site, en veillant au déneigement éventuel et au salage. Au total, plus d’une cinquantaine de personnes participeront à la réussite de ce projet phare pour tout le Luxembourg. Une belle vitrine pour Polygone.
Chiffres clés
5 ans de chantier pour construire le nouveau bâtiment de la Commission européenne
380 bâtiments modulaires Polygone sur le site
50 collaborateurs de Polygone concernés
800 mètres de palissades et garde-corps
3000 tonnes de déchets à traiter et évacuer
3 départements Polygone impliqués : bâtiments modulaires, logistique, prestation de services (clôtures et portails, parcs et jardins…)