Bénédicte Steffen et Zildo Andrade travaillent main dans la main sur de nombreux projets. Ils nous parlent de cette collaboration homme-femme.

Quel est votre rôle respectif au sein de Polygone ? Et dans quel cadre êtes-vous amenés à collaborer ?

Bénédicte : J’ai rejoint Polygone voici deux ans, en tant que responsable de comptes dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP). Mes clients sont de grandes sociétés de construction que j’accompagne dans leurs projets et chantiers. Au quotidien, je travaille en étroite collaboration avec Zildo et ses équipes. Au Luxembourg, l’Inspection du Travail et des Mines (ITM) impose en effet qu’avant chaque début de chantier, des infrastructures soient mises en place pour accueillir les ouvriers et employés. Je détermine donc avec mes clients un plan de mise en place de bâtiments modulaires sur leur chantier, en fonction de leurs besoins (vestiaires, kitchenette, réfectoire, bureaux, etc.). Une fois ce plan validé, Zildo intervient.

Zildo: Je travaille depuis 15 ans au sein de Polygone et je suis depuis six ans chef d’équipe au sein du département Bâtiments modulaires. Je suis donc chargé de préparer les modules demandés par Bénédicte, de les monter sur chantier à la date prévue afin d’installer la base de vie demandée et de coordonner le service après-vente. Il s’agit par exemple d’envoyer un ouvrier sur place afin de réparer une porte qui ne ferme plus bien.

Polygone est une entreprise active dans des secteurs davantage masculins que féminins. Qu’est-ce qui t’a attirée dans ce métier Bénédicte ?

Bénédicte : J’ai travaillé pendant 27 ans dans le monde de la publicité qui, pour le coup, est davantage féminin que masculin. Puis j’ai eu l’envie de faire quelque chose de plus technique, de plus concret, afin de pouvoir mieux constater le résultat de mes actions commerciales auprès de mes clients.

As-tu éprouvé certaines difficultés lors de ton arrivée ?

Bénédicte : J’ai tout de suite été très bien accueillie, par tout le monde, quels que soient les départements. Je n’ai pas senti de regard différent parce que je suis une femme. Je savais que je devais apprendre, je voulais apprendre et j’étais demandeuse qu’on m’explique. Je pense qu’à partir du moment où l’on fait preuve de bonne volonté et que l’on travaille, il n’y a pas de raison qu’on ne s’intègre pas. Avec les clients, il faut parvenir à s’imposer, acquérir leur confiance. C’est quelque chose qui s’obtient au fil du temps, en faisant preuve de compétence.

Zildo, as-tu eu certains a priori concernant le fait de travailler étroitement avec une femme ?

Zildo: Non, pas du tout. Cela fait des années que Polygone engage des femmes, cela fait partie de la culture de l’entreprise. Nous sommes donc habitués à travailler ensemble. Pour moi, collaborer avec une femme ou un homme ne change rien. C’est quelque chose de naturel et cela n’affecte ou ne modifie en aucun cas nos relations de travail. La personnalité de Bénédicte, dynamique, drôle et joviale, a aussi beaucoup aidé à son intégration et facilite nos échanges au quotidien.

Bénédicte: Nous avons tous besoin les uns des autres. Nous sommes en interaction constante. Pas question de travailler chacun dans son coin, nous sommes obligés de collaborer si nous voulons pouvoir satisfaire nos clients. Il y a une vraie entente entre tous, une certaine bienveillance même.

Travailler dans un monde d’hommes selon Bénédicte

Ce que j’aime le plus :

  • Voir le résultat concret des actions que je mène
  • Les relations sont plus brutes mais plus honnêtes, plus franches et plus claires. Entre femmes uniquement, c’est parfois plus compliqué
  • Les clients prennent plus de précaution avec une femme qu’avec un homme, ils s’énervent moins vite, sont plus attentionnés

Ce qui est le plus difficile :

  • Acquérir la confiance des clients, être crédible à leurs yeux